De nationalité burkinabée, Reine BENAO SAKANDÉ est ancienne Députée à l'Assemblée Nationale du Burkina Faso et au Parlement de la CEDEAO, et élue de Ziro. Haut fonctionnaire, elle a été directrice de la coopération décentralisée auprès du ministre des Collectivités locales et auparavant chargée de mission au ministère en charge des Relations avec le Parlement et des Réformes politiques. Elle était première adjointe au maire de l’arrondissement de Sig-Noghin à Ouagadougou par ailleurs secrétaire permanente du Conseil national de lutte contre la pratique de l'excision du Burkina-Faso. Coprésidente de I-Dialogos, Reine Benao, est correspondante Bukina Faso
Au Burkina Faso, il a été révélé que dans des camps de fortune des personnes déplacées internes, à cause des attaques terroristes, des femmes sont amenées à offrir leurs corps contre de la nourriture ou un peu d’argent !
Toujours au Burkina, elles, encore les femmes, sans protection, ont été prises dans les filets de présumés terroristes, même si leur cauchemar a pris fin, après seulement quelques jours de captivité. Les pays les plus touchés par le phénomène, des rapts, endeuillés constamment avec les Forces de défenses et de sécurité et les populations civiles, sont le Mali, le Niger et le Burkina Faso. C’est dans ce dernier pays qu’ont été kidnappées, les 12 et 13 janvier 2023, plus de 60 femmes et quatre bébés. Fort heureusement, elles ont été retrouvées, grâce à une opération de l’armée burkinabè et ramenées chez elles.
Une jeune togolaise, n’aura pas la même chance que les femmes burkinabèes, dont le sort a failli être celui des 276 lycéennes de Chibok capturées par les combattants de la nébuleuse Boko Haram, en 2014 au Nigeria. Celle qui fait, ces derniers jours, l’actualité macabre dans son pays le Togo, n’a même pas eu le temps de vivre les petites joies de l’enfance qu’elle est devenue femme mariée, seulement à 13 ans! Oui, elle n’avait que 13 ans, mais était devenue femme au foyer, par la force des choses, mais surtout à cause de la cupidité de son père qui devait rembourser une dette qu’il avait contractée avec l’époux forcé de sa fille. Devenue un objet sexuel et surtout un souffre-douleur entre les mains de son conjoint forcé, elle est parvenue à se libérer des cruautés qui étaient son quotidien, en…se suicidant. Le drame a eu pour théâtre le village d’Asrama, dans la préfecture de Haho, au Togo.
Plus que des personnages de simples faits divers, ces femmes, qu’elles soient Burkinabè ou Togolaise, vivent des horreurs dans une vie où elles sont maltraitées et où subissent toutes sortes de violences, se pliant à toutes les caprices, même les plus inhumaines des hommes. Les violences sexuelles s’enfilent aux inégalités sociales pour confiner les femmes dans les statuts les plus dégradants, sans aucun souci de leur survie, à défaut de leur bien-être.
C’est la preuve qu’il y’ a urgence à renforcer l’arsenal de lois qui protègent les jeunes filles contre les mariages précoces. Des lois qui existent bel et bien, mais dont l’application laisse à désirer. La plupart des sociétés demeurant des jungles où l’homme est un loup pour la femme !
Il urgent donc de sonner le tocsin de la sensibilisation pour accompagner l’application rigoureuse des lois, afin de rendre à la femme, sa véritable place aux côtés de l’homme, ou inversement. Il faut que la guerre, la maladie, la pauvreté, etc., arrêtent d’avoir un visage féminin.